C'est un hommage qui a été perturbé. Lundi dernier, alors que des millions d'élèves rendaient hommage lors d'une minute de silence à Dominique Bernard, un professeur de français tué lors d'une attaque terroriste à Arras, près de 500 perturbations et contestations ont été signalées à travers le pays. Des simples ricanements aux menaces de morts, le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, a fait le point ce dimanche.
Invité sur le plateau de BFMTV, l'ancien ministre des Comptes publics a annoncé près de "183 élèves ne feront pas leur rentrée après la Toussaint", suite aux propos qu'ils ont tenus pendant l'hommage. Ces derniers ne reviendront pas en classe tant qu'ils ne seront pas passés devant "un conseil de discipline", a-t-il poursuivi.
Un millier de mineurs sous surveillance
Comme le révélait Europe 1 dès vendredi, le ministre de l'Éducation nationale s'est également doté de la possibilité d'exclure de lui-même des élèves radicalisés, en lieu et place du chef d'établissement. Une action dont il dispose depuis la publication d'un décret en août dernier devant mieux protéger les élèves contre le harcèlement scolaire. Selon le gouvernement, près d'un millier de mineurs, montrant des signes de radicalisation, seraient suivis par les services de l'État.
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Lundi 16 octobre, les élèves des établissements scolaires étaient appelés à rendre hommage à Dominique Bernard, tué début octobre lors d'une attaque terroriste, perpétré par un ancien élève de l'établissement, mais aussi à rendre hommage à Samuel Paty, un enseignant d'Histoire-géo francilien, décapité il y a trois ans.