LGBT+ 2:39
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Céline Brégand , modifié à
Un quart des personnes LGBT+ affirmer avoir été victime de discriminations, constate une enquête Ifop pour l'association de professionnels LGBT + l'Autre Cercle. Pour améliorer la situation, "la pédagogie" et "l'engagement" des entreprises sont essentielles, selon la porte-parole de l'association Catherine Tripon, interrogée par Europe 1 jeudi.
INTERVIEW

L'homophobie se subit aussi au travail. Un quart des personnes LGBT+ affirment avoir été victimes de discriminations : moqueries, insultes, mises à l'écart, et même violences pour 10% d'entre eux, selon une enquête Ifop pour l'association l'Autre Cercle dévoilée mercredi. Un salarié gay ou une lesbienne sur deux cache même son orientation sexuelle, par peur de remarques et d'être rejeté.

Dans cette enquête, les sondeurs ont également interrogé des personnes LGBT+ à l'échelle nationale mais également des employés et des agents travaillant dans des entreprises signataires de la charte d'engagement LGBT+ de l'Autre Cercle. Et l'association a tout de même noté des différences encourageantes. "On a à peu près deux LGBT+ sur trois 'visibles' dans les entreprises signataires de la charte contre à peine un sur deux dans les autres. Donc, quand il y a une action volontariste de l'employeur, public ou privé, cela permet de lever un peu les freins", se réjouit Catherine Tripon, porte-parole de l'association. 

Les solutions pour améliorer la situation des personnes LGBT+

Mais pour beaucoup, le constat reste inquiétant. "Une personne sur quatre a été victime au moins d'une agression : propos vexants, insultes, mises à l'écart et menaces de révéler l'homosexualité de la personne, voire violences physiques", souligne la port-parole.

Comment améliorer la situation pour que leur entreprise et leurs collègues les acceptent mieux ? Catherine Tripon préconise "la pédagogie" et "l'engagement" des entreprises. Elle souligne les avancées apportées par la charte lancée en 2013 par son association, signée par des entreprises publiques et privées, des ministères, des établissements d'enseignement supérieur, et des collectivités. "Quand un dirigeant, une dirigeante, un ministre, un maire, une présidente de région signe un document qui parle de lesbiennes, de bisexuels, de gays, de personnes transgenres, ça provoque des comportements de confiance de la part des personnes concernées et les personnes qui ne sont pas à l'aise avec le sujet s'autoriseront moins à avoir des comportements discriminants", appuie Catherine Tripon.