Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a proposé mercredi aux syndicats une enveloppe de six milliards d'euros pour revaloriser les salaires des personnels hospitaliers non médicaux, a-t-on appris de sources concordantes. Un mois après son ouverture, le "Ségur de la santé" a enfin apporté sa réponse à la principale revendication des syndicats : la hausse des rémunérations des soignants - hors médecins, qui font l'objet d'une négociation parallèle.
Des hausses de salaires pour les catégories soignantes et médico-techniques
Lors d'une réunion sur ce sujet, Olivier Véran a avancé le chiffre de six milliards "pour les hôpitaux, les établissements médico-sociaux (publics, ndlr) et les établissements privés", a indiqué un des participants. Cette somme inclut une augmentation générale des salaires des agents de la fonction publique hospitalière (hôpitaux, Ehpad...), une refonte des primes, ainsi que des hausses ciblées sur certaines professions, qui pourraient être étendues aux établissements privés, ont précisé trois autres sources.
Ces hausses ciblées concerneraient notamment les catégories soignantes (infirmiers, aides-soignants) et médico-techniques (techniciens de laboratoire, manipulateurs radio), selon un projet d'accord discuté lors d'une précédente réunion vendredi. Ce document, remis aux syndicats, prévoyait que l'augmentation générale des salaires dans le secteur public entre en vigueur "à compter du 1er juillet".
Plusieurs syndicats appellent à une nouvelle mobilisation le 30 juin
Pour certains syndicats, la hausse de six milliards proposée par le gouvernement n'est cependant pas suffisante. "Il faut que le gouvernement revoie complètement sa copie", estime même une responsable syndicale, pour qui "la pression est sur l'exécutif, qui a un objectif de résultat".
Après le succès de la journée d'action du 16 juin, qui a réuni plusieurs dizaines de milliers de manifestants dans toute la France, plusieurs syndicats (CGT, FO, SUD, Unsa) et collectifs de soignants (Inter-Hôpitaux, Inter-Urgences) ont appelé à une nouvelle mobilisation le 30 juin. Ils entendent ainsi maintenir la pression sur le "Ségur de la santé", qui doit concrétiser d'ici mi-juillet le "plan massif" promis par Emmanuel Macron afin d'améliorer le quotidien des soignants et l'accueil des malades.