Ils réclament "de véritables négociations" sur l'emploi, les salaires et les restructurations en cours. Après leur premier appel unitaire avant le weekend de Pâques, huit syndicats de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), CGT, SUD, FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC, Unsa, SMPS, ont déposé un préavis de grève de jeudi soir à samedi matin.
Cette initiative s'inscrit "dans le cadre de la journée nationale d'action et de grève pour la défense du service public", indiquent-elles, alors que trois journées de mobilisation sont prévues en début de semaine prochaine contre le projet de loi sur la fonction publique.
Une hausse des salaires, 10.000 embauches
Les syndicats de l'AP-HP ont toutefois leurs propres revendications : dans un tract, ils réclament une hausse des salaires "de 400 euros pour chacune et chacun" et "des moyens en personnel à hauteur de 10.000 embauches".
Dénonçant la suppression de "3.500 postes entre décembre 2014 et décembre 2018", ils appellent "les agents toutes catégories confondues à organiser la riposte" et prévoient un rassemblement devant le siège de l'AP-HP vendredi à 9h30.
Par ailleurs, la grève se poursuit dans les urgences du premier centre hospitalier français. Entamé mi-mars après une série d'agressions à l'hôpital Saint-Antoine, le mouvement s'est propagé à la plupart des 25 services concernés.
"Le taux global de mobilisation (personnels absents et personnels assignés) reste stable aux alentours de 35% environ", a indiqué lundi la direction. Pour les syndicats, "cette grève est le miroir grossissant de (la) réalité du manque de personnel".