Dans le Var, où Météo France a déclenché une alerte rouge pour hauts risques d'incendies, les plantes et les sols sont secs, l'air est chaud malgré un vent qui souffle et la moindre étincelle serait une catastrophe. Il est donc essentiel de rappeler à ceux qui se trouvent dans cette zone à risque, les bons réflexes à adopter pour éviter l'embrasement de la nature.
Tout d'abord, même s'il est tentant de se rendre en forêt en cette saison estivale, il faut tout simplement ne pas y aller. Huit massifs du Var et sept des Bouches-du-Rhône sont d'ailleurs interdits au public ce dimanche. Et pour ceux qui vivent ou travaillent en milieu forestier, plusieurs bons gestes doivent être adoptés, comme le rappelle Jean-Yves Caullet, président de l'Office national des forêts. "Pas la moindre cigarette, c'est bon pour la forêt, c'est bon pour les poumons. Pas de grillades, pas de feu. Et puis surtout, si jamais le risque survient, donnez l'alerte", encourage-t-il. "Il ne faut pas craindre d'avoir des ennuis parce qu'on a dit qu'il y avait un feu et qu'on sera peut-être mis en cause dans le départ de feu. Il faut donner l'alerte."
"On y perd la biodiversité, on y perd le carbone accumulé"
Prudence et vigilance sont donc les mots d'ordre, car la moindre erreur peut avoir des conséquences dramatiques sur l'environnement, rappelle Jean-Yves Caullet, en particulier dans ces forêts déjà touchées par les flammes l'été dernier. "Une forêt qui brûle est un drame. On y perd la biodiversité, on y perd le carbone accumulé, on y perd un paysage pour 20, 30 ou 40 ans. Et si jamais un incendie revient, c'est l'idée même de forêt qui disparaît de ce territoire."
Et les pompiers, qui seront particulièrement mobilisés toute la journée, le rappellent encore : neuf sur dix proviennent d'une origine humaine. Ces derniers préparent par ailleurs leur dispositif dans la région Varoise, d'après les précisions du capitaine Stéphane Nepper. "Lorsqu'il y a des risques importants sur le département, on met en place des équipes qui correspondent à des groupes d'intervention, avec environ 17 sapeurs-pompiers et cinq véhicules, au plus près des risques dans les massifs forestiers", détaille-t-il.
Les sapeurs-pompiers sont ainsi prêts à intervenir aussitôt qu'une alerte leur parvient : "Il y a également un dispositif avec des hélicoptères bombardiers d'eau qui quadrillent le département et on peut renforcer les effectifs de garde dans les centres de secours si besoin. Les dispositifs se mettent en place en fin de matinée, début d'après-midi pour être prêts à parer tout départ d'incendie. C'est environ 300 sapeurs-pompiers supplémentaires qui sont mis en place sur le terrain pour répondre spécifiquement au risque d'incendie de forêt", ajoute-t-il au micro d'Europe 1.