Deux semaines après le décès de Mahsa Amini, le mouvement de contestations se poursuit de plus en plus violemment en Iran. La répression a déjà fait au moins 83 morts et 1.200 manifestants ont été arrêtés. EN France, et plus particulièrement à Paris, de nouvelles manifestations ont également eu lieu en soutien aux femmes iraniennes. Un rassemblement s'est tenu dans la capitale samedi après-midi. Sur place, des centaines de drapeaux iraniens et des pancartes pour dire non à ce régime qu'ils qualifient de misogyne.
"Il faut couper les liens avec ces ayatollah"
Beaucoup ont fui l'Iran, à l'image de Mahan : "Ça fait plus de 40 ans qu'on nous parle de réformes, de réformateurs. Ce régime n'est pas réformable", estime-t-elle. "Il faut une révolution pour pouvoir repartir sur des principes de liberté et de démocratie, c'est ce que le peuple demande".
Les opposants au régime dénoncent une dictature religieuse et réclament le droit de s'habiller librement, de s'exprimer, de se déplacer, d'étudier, de travailler. Moujdane lutte au sein du Conseil national de la résistance iranienne et attend beaucoup des Occidentaux. "Ce qui me dépasse, c'est que à cause de l'argent, du pétrole, du gaz, les Occidentaux [relayent] les protestations mais ne passent jamais à l'acte ou abandonnent ce régime. Il faut fermer les ambassades de l'Iran. Il faut couper les liens avec ces ayatollahs."
Tous gardent un souvenir amer de la poignée de main entre Emmanuel Macron et le président iranien Ebrahim Raïssi, échangée il y a quelques jours en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.