On connaissait le stage obligatoire de 3e, il faudra désormais s'habituer à celui de seconde. En juin prochain, 500.000 élèves devront s'y plier, mais la capacité d'accueil des entreprises reste au centre des interrogations alors que les 3e effectuent déjà cinq jours de stage dans les années.
Une convention avec 300 entreprises
Gabriel Attal, ministre de l'Éducation et Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, étaient ce jeudi matin dans un lycée de Seine-Saint-Denis afin de lancer l'opération et ont signé une convention avec 300 entreprises qui s'engagent à atteindre 200.000 offres de stage. Néanmoins, selon Christelle Meslé-Génin, fondatrice de l'association d'orientation JobIRL, qui aide les élèves de 3e à trouver des stages, placer autant de lycéens n'est pas une sinécure.
"Les entreprises ont généralement comme premier réflexe, et c'est naturel, de prendre les enfants des collaborateurs. Mais lorsque les parents ne sont pas collaborateurs de grands groupes, ces élèves partent en stage dans la boulangerie d'à côté, au kebab comme on dit. Ils trouvent des solutions qui, malheureusement, ne leur permettent pas de découvrir les métiers et de se donner de l'ambition. Il va falloir que les entreprises fassent un gros effort et qu'elles y passent un peu de temps". Du temps, il en faudra également pour faire découvrir à ces élèves un maximum d'activités, autres que les photocopieuses ou le café.