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«Il y a beaucoup de colère» : à Mulhouse, le temps du recueillement après l'attaque terroriste

Mélina Facchin (à Mulhouse) avec AFP . 1 min

Un hommage a été rendu lundi soir à Lino Sousa Loureiro, 69 ans, mortellement blessé samedi, à proximité du marché couvert où il a été pris pour cible par Brahim A., l'auteur de l'attaque. Un drame qui n'aurait pas dû avoir lieu au vu du profil de l'assaillant, sous OQTF, selon les Mulhousiens interrogés.

"Samedi, notre ville a été meurtrie en son sein", a dénoncé la maire, Michèle Lutz, sous une large banderole "Mulhouse, unis contre le terrorisme", accrochée à l'hôtel de ville. Elle s'est associée à la peine des proches de Lino Sousa Loureiro, 69 ans, mortellement blessé samedi, à proximité du marché couvert, lorsqu'il a été pris pour cible par Brahim A., l'auteur de l'attaque.

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"La sécurité de tous n'est pas une option"

Devant un peu plus d'un millier de personnes, dont certaines avec des roses blanches à la main, la maire de Mulhouse a rendu hommage à l’homme tué lors de cette attaque et aux policiers blessés. "Lino Sousa Loureiro a été mortellement poignardé. La sécurité de tous n'est pas une option. C'est ce message que j'ai porté à nos dirigeants nationaux et que le ministre de l'Intérieur a porté également lors de sa venue samedi soir", a-t-elle clamé.

"Il y a des questions légitimes à se poser"

Dans la foule, le recueillement et la tristesse prédominent mais beaucoup de Mulhousiens ne cachent pas leur colère face au profil de l’assaillant. "Il y a beaucoup de colère... Ce n'est pas normal qu'on laisse faire des gens comme ça. Un fiché S, le laisser en liberté... Je ne le conçois pas", "on est face à une personne qui a une OQTF qui n'a pas été respectée, un dossier psychiatrique", "l'Algérie l'a refusé une dizaine de fois, il y a aussi un problème de ce côté-là", "il y a des questions légitimes à se poser", avancent ces riverains.

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Le rassemblement s'est conclu par une minute de recueillement, suivie par une Marseillaise reprise par la foule. Le parquet national antiterroriste, qui s'est saisi de l'enquête, a annoncé lundi soir la prolongation, pour 48 heures, des gardes à vue des quatre personnes interpellées, l'assaillant, son logeur et deux de ses frères.

>> À SAVOIR - Le principal suspect, né en Algérie, est en situation irrégulière en France et est fiché au FSPRT, le fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste. L'attaque a été qualifiée "d'attentat terroriste" par le président de la République Emmanuel Macron.