Meurtre de Philippine : «Il y a des textes qui ont été volontairement interprétés de manière restrictive pour des raisons politiques» selon un ancien magistrat

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Le corps sans vie de Philippine, 19 ans, avait été retrouvé dans le bois de Boulogne le 20 septembre dernier. Son assassin est un Marocain de 22 ans, déjà condamné pour viol et faisant l'objet d'une OQTF. Comment une telle horreur a-t-elle pu se produire ? Pourquoi n'avait-il pas été expulsé ? 

Dans l'émission "On marche sur la tête", l'invité de Cyril Hanouna, Serge Federbusch, essayiste et ancien haut fonctionnaire et magistrat, revient sur l'affaire du meurtre de Philippine, 19 ans, retrouvée morte dans le bois de Boulogne vendredi 20 septembre. Son tueur, un jeune Marocain de 22 ans faisait l'objet d'une OQTF, a été interpellé en Suisse le 24 septembre. Il avait déjà été condamné pour viol en 2019 à sept ans de prison, et en avait effectué 5.

Un meurtre qui a choqué et ému le pays entier. De nombreuses interrogations quant à la non-exécution de son OQTF ont été soulevées, interrogations auxquelles Cyril Hanouna et son équipe tentent de répondre.

"Le sujet c'est qu'en France, il y a des textes applicables qui ont été interprétés de manière restrictive", explique l'ancien magistrat. "Les directives européennes régissant la rétention permettent de conserver quelqu'un pendant six mois, avec la possibilité de rallonger de douze mois de rétention en cas de démonstration de l'incapacité matérielle d'expulser. Si on modifiait le droit, nous pourrions sortir de ce schéma" de la non-exécution des OQTF, affirme-t-il.