En Île-de-France, la région la plus peuplée et la plus riche de France, au moins 950.000 personnes sont "mal logées". La Fondation Abbé Pierre précise que, parmi ces Franciliens, 460.000 sont logés dans des habitations surpeuplées, 404.000 dans des habitations privées de confort, et 70 000 sont purement et simplement sans domicile, soit une hausse de 84% entre 2001 et 2012. Par ailleurs, entre 7.000 et 8.000 personnes vivent dans des bidonvilles, soit 44% du total au niveau national. Au premier semestre 2015, 65% des personnes expulsées de campements en France résidaient en Île-de-France. Le mal-logement "s'est profondément enraciné dans la région", déplore Eric Constantin, directeur régional IDF de la Fondation Abbé Pierre.
Flambée des prix. Ces difficultés d'accès au logement sont causées par "la flambée des prix et la pénurie d'offre de logement et d'hébergement", a rappelé M. Constantin. En 10 ans, les loyers ont augmenté de 40 à 60% en Île-de-France. "L'encadrement des prix (entré en vigueur à Paris le 1er août) était nécessaire", mais "la catastrophe est déjà bien réelle pour les locataires", dont le taux d'effort (part du loyer sur l'ensemble des revenus) "n'a cessé de croître depuis 10 ans", martèle le militant.
Au niveau national, la Fondation estime que 3,5 millions de personnes en France sont gravement touchées par le mal-logement.