Alors qu'Emmanuel Macron débute mercredi une visite officielle en Israël, à l'occasion notamment des commémorations du 75ème anniversaire de la libération du camp nazi d'Auschwitz, une étude Ifop montre le mal-être des Juifs de France. Ils sont 34% à se sentir menacés au quotidien. 84% des jeunes adultes (18-24 ans) affirment même avoir été victimes d'actes antisémites. Une situation qui fait réagir de l'autre côté de la Méditerranée, où les Juifs français sont de plus en plus nombreux à faire leur Alyah, c'est-à-dire à aller vivre en Israël.
"L'avenir d'un Juif n'est pas en France"
Dans les rues de Jérusalem, quand les Israéliens évoquent la France, c'est plutôt avec inquiétude. "C'est très dur aujourd'hui d'être juif en France", confie une habitante. "Ils n'aiment vraiment pas les Juifs là-bas". Un avis tranché que partage un autre compatriote rencontré dans la capitale. "Je vois une hausse de l'antisémitisme. A ce que je vois dans les médias, il y a plus d'incidents qu'avant", témoigne-t-il.
Les attentats perpétrés par Mohamed Merah en 2012 à Toulouse et l'attaque de l'Hyper Casher de la Porte de Vincennes à Paris en 2015 ont marqué les Israéliens. Et plus particulièrement ceux comme Keren Levy et ses parents, qui ont choisit de quitter la France pour s'installer en Israël. Aujourd'hui, la jeune femme de 24 ans ne se voit par revenir dans l'Hexagone. "Plus ça va et plus la France va être touchée par l'antisémitisme", prédit-elle. "L'avenir d'un Juif n'est pas en France, c'est en Israël."
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Un constat que partagent beaucoup de Français qui ont choisi d'émigrer de l'autre côté de la Méditerranée. Mais pour Catherine, Israël n'est pas la solution. "Il ne faut pas baisser les bras", revendique celle qui préconise plutôt de se battre dans l'Hexagone contre l'antisémitisme. Son souhait, c'est que la France continue de préserver sa communauté juive.