Hôtellerie, BTP, agriculture, restauration... En France, des dizaines de secteurs d'activité manquent de main d'œuvre. Pour y remédier, le gouvernement souhaite favoriser les titres de séjours pour les métiers en tension. Une option qui rencontre du succès chez les patrons de ces activités.
Perte de revenus
Au restaurant 'Baltard au Louvre', juste en face de la Bourse de commerce, en plein cœur de Paris, Vincent Sitz désespère de voir sa grande terrasse à moitié vide. L'emplacement est idéal mais plusieurs tables et chaises restent en réserve, faute de main d'œuvre. "Puisqu'il y a de l'activité et que les clients sont là, on pourrait être satisfait et heureux de se dire qu'enfin on va travailler. Le problème, c'est qu'avec le manque de personnel, on est contraint régulièrement de supprimer une partie de la terrasse. Donc 80 couverts perdus éventuellement par jour", explique-t-il à Europe 1.
"Immigration positive et constructive"
Un peu plus loin, Alain Fontaine, propriétaire d'un restaurant, l'avoue : la main d'œuvre étrangère représente 50% de ses effectifs. "C'est une immigration positive et constructive", estime-t-il. "Cette main d'œuvre étrangère est indispensable. On souhaite que des travailleurs identifiés puissent intégrer nos établissements quand ils sont issus de l'immigration et qu'ils sont en cours de régularisation ou avec la volonté de se régulariser", assure-t-il au micro d'Europe 1. "Nos entreprises ont besoin de "matière humaine", je dirais, pour développer et faire de la croissance", conclut-il. Car dans l'hôtellerie restauration, près de 300.000 postes sont toujours à pourvoir.