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Immigration : à Hendaye, les policiers multiplient les contrôles pour lutter contre les flux grandissants de clandestins

Stéphane Place . 1 min

Depuis plusieurs mois, la frontière franco-espagnole est devenue un point privilégié de passage pour de nombreux clandestins. Alors, face à ces nouveaux flux, la police multiplie les contrôles, notamment vers Hendaye.

La frontière franco-espagnole est sous haute surveillance. Depuis quelques mois, cette frontière est devenue la première porte d'entrée des clandestins en France. S'il existe 180 kilomètres de frontière séparant la France de l'Espagne, 95% des flux sont concentrés sur 5% de la zone frontalière, notamment vers Hendaye. Il faut dire que les possibilités pour traverser vers la France sont nombreuses dans cette zone : axes routiers, de multiples ponts enjambant la Bidassoa ou encore l'existence d'un petit train venant de Saint-Sébastien... 

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Des contrôles ciblés

Résultat, les habitants de la commune constatent régulièrement l'arrivée de ce flux d'hommes, souvent jeunes, arrivant en ville. "On les voit tous les jours les migrants, on les voit circuler dans les rues. Après, on n'a pas de soucis avec eux. Ils sont discrets", souligne un commerçant au micro d'Europe 1. "Beaucoup partent vers Bordeaux, vers Paris, tout ça", ajoute un riverain. 

Pour lutter contre les flux, plusieurs contrôles sont régulièrement organisés, notamment aux abords de la gare d'Hendaye, sur le pont de Béhobie ou encore au péage autoroutier de Biriatou. Principales cibles des policiers : les bus internationaux et les fourgons, que les passeurs remplissent sans état d'âme. 

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Des passeurs rusés

"Plusieurs affaires nous ont montré que des passeurs utilisaient des fourgons, de neuf places en général, qu'ils surchargeaient jusqu'à 23 passagers au total", indique le commissaire Alexandre Cotto, le patron de la police aux frontières. Mais la lutte n'est pas facile, car les passeurs font de plus en plus preuve d'ingéniosité. "Nous avons connu une affaire l'année dernière avec un véhicule ouvreur qui permettait de signaler aux véhicules qui constituaient le convoi, de la présence de force de l'ordre sur leur trajet", souligne-t-il. 

Après un pic au mois de janvier, la police est revenue à une centaine d'interceptions de clandestins par semaine, souvent originaire du Maghreb, de Guinée, du Mali, mais aussi parfois d'Inde ou du Bangladesh.