Après le drame et l'émotion, place à l'enquête. 24 heures après l'incendie d'un gîte à Wintzenheim en Alsace qui a fait 11 morts, les enquêteurs commencent un long travail. La vice procureur en charge du dossier avance l'hypothèse d'un feu couvant. Il faudra aussi déterminer si l'hébergeur a une responsabilité ou non dans ce drame.
Une longue liste de règles à respecter
Car la sécurité incendie de ces établissements est très encadrée. Ainsi, pour les hôtels ou gîtes recevant des groupes de moins de 100 personnes, qu'on appelle aussi "des établissements recevant du public avec un hébergement de nuit", les normes très strictes. Il faut au moins deux extincteurs de six litres dans l'hébergement, un système d'alarme audible dans tout le bâtiment et un éclairage de sécurité incendie pour indiquer les issues de secours.
Dans les pièces à risques comme les cuisines, un détecteur de fumée est obligatoire et les consignes de sécurité doivent être impérativement présentes dans chacune des chambres. Autant de règles à respecter. Mais il est parfois difficile pour les organismes qui proposent des séjours à des personnes en situation d'handicap, de trouver des lieux accessibles et sécurisés pour leurs adhérents.
De longues recherches
"C'est un exercice compliqué, mais il ne faut pas transiger", explique Jean-Louis Garcia, président de l'Association pour Adultes et Jeunes Handicapés, au micro d'Europe 1. "Ce que nous recherchons, ce sont des lieux accessibles et ensuite qui respectent toutes les contraintes de la réglementation et en particulier, celles des normes incendie. Quand nous sommes face à un lieu qui ne l'est pas, on va ailleurs pour trouver l'endroit qui va être le plus adapté aux personnes que nous accompagnons. C'est un travail de recherche qui prend du temps et il faut prendre le temps", confesse-t-il.
Le choix d'un établissement sécurisé est primordial pour aider les personnes atteintes d'un handicap mental à réagir vite et potentiellement sans accompagnateur lors d'un incendie.