Jour après jour, la méfiance n'a pas disparu. Plus de deux semaines après l'incendie de l'usine Lubrizol de Rouen, les habitants continuent d'être sceptiques sur la non-dangerosité de l'air de l'agglomération normande. Invitée du Grand rendez-vous Europe 1/CNews/Les Échos, dimanche matin, la ministre de la Santé a une nouvelle fois tenté de se montrer rassurante.
Des "prélèvements complémentaires" à venir
"Pour l'instant, tous les résultats que nous avons sur les prélèvements de l'air, de suie, sur l'eau, sont rassurants", affirme celle qui avait dit, au lendemain de l'incendie, que "la ville était polluée". "Ils peuvent reprendre une vie normale", avance-t-elle, indiquant aussi qu'"il y a aura des prélèvements complémentaires" pour évaluer la qualité de l'air dans la région.
>> LIRE AUSSI - ENQUÊTE - Où en sont les analyses sur la population de Rouen après l’incendie de l’usine Lubrizol ?
Mais la ministre se veut avant tout prudente pour éviter de regretter après coup des déclarations trop hâtives : "Il y a encore des résultats en attente, notamment sur la dioxine dans le lait ou dans les fourrages, précise-t-elle. "Tant que nous n'avons pas la totalité des prélèvements et des recherches de polluants, on ne peut pas être totalement rassurants parce que ça serait mentir aux gens. Au fur et à mesure, on peut lever les doutes."