L'incendie d'un immeuble d'habitation à Toulouse, dans la nuit de mercredi à jeudi, a fait vingt blessés dont un grave. Le feu a littéralement ravagé ce bâtiment du quartier de la gare Matabiau.

>> Jérémie, habitant du quatrième et dernier étage, n'a pu être évacué qu'à 7 heures du matin, c'est-à-dire cinq heures après le départ de feu. Au micro d'Europe 1, il raconte son calvaire.

Pris au piège. "C'est la fumée qui m'a réveillé et le bruit de la sonnerie alerte incendie", explique-t-il. "Quand j'ai voulu rejoindre l'ascenseur, il y avait, à même le sol, un trou de deux mètres sur deux qui donnait sur un autre appartement", rapporte cet habitant. "Je voyais tout le troisième étage, des flammes et beaucoup de fumée."

" J'ai eu beaucoup de chance de ne pas mourir asphyxié "

La grande échelle. Ne pouvant sortir de l'immeuble en flammes par les issues classiques, Jérémie rebrousse chemin, vers son propre appartement, à la recherche d'un moyen d'alerter les pompiers de sa présence. "J'ai pris une lampe torche, je l'ai jetée sur le camion de pompiers. Ils ont levé les yeux et m'ont dit : 'qu'est-ce que vous faites-là ?' J'ai répondu : 'personne ne m'a évacué, je ne comprends rien'."

Jérémie sera finalement extirpé de la fournaise à l'aide d'un second camion, muni d'une grande échelle. "J'ai eu beaucoup de chance de ne pas mourir asphyxié", relève le rescapé.

Un immeuble insalubre. Pour lui, le sinistre trouve son origine dans l'état déplorable du bâtiment. "Tout l'immeuble était insalubre", assure-t-il. "Comment peut-on admettre que des gens vivent dans des appartements remplis de cafards, de blattes, de punaises de lit ?" Et d'ajouter : "Ça ne m'étonne pas du tout que l'immeuble ait pris feu." De son côté, le maire LR de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, a indiqué pendant une conférence de presse que ce bâtiment de type haussmannien n'avait "pas été signalé ni répertorié comme insalubre à la collectivité".