Le feu continue de ravager le Canada. Après l'Alberta, la Nouvelle-Écosse, c'est au tour de la province du Québec d'être touchée par les flammes. Plus de 150 foyers, dont près d'une centaine, sont toujours hors de contrôle. La solidarité internationale s'organise pour venir en aide aux Canadiens. La France a envoyé un premier contingent de pompiers. Ils ont quitté hier l'aéroport de Marseille-Provence.
"J'ai peur pour mon pays un petit peu"
Difficile de passer inaperçu. Une centaine d'hommes en uniforme se présentent à l'embarquement de l'aéroport de la cité phocéenne. Un dispositif sans précédent pour un travail harassant et colossal selon l'inspecteur général Pradon, chef d'État-Major de la sécurité civile. "Ce sont des feux incontrôlables alors que la situation est annoncée encore très dangereuse et très mauvaise sur le plan de la météo. Sur les dix jours qui viennent."
Des pompiers volontaires dans les rangs, c'est le cas de Romain. Difficile dans son cas de gérer un départ dans l'urgence pour trois semaines. "Ça va être quand même une absence assez longue. Je suis viticulteur, donc à mon compte. Heureusement que j'ai la famille qui est là pour gérer l'exploitation", explique-t-il.
Un vol civil à destination de Montréal ne part au même moment que ce pompier volontaire avec des Québécois très inquiets, à l'image de Justine Roy. "Il y a un énorme smog à Montréal, beaucoup de mes amis et de mes parents qui ont du mal à respirer. C'est vraiment horrible au Canada. J'ai peur pour mon pays un petit peu", témoigne la jeune Canadienne. La solidarité internationale était attendue avec impatience sur place, où plus de 3 millions d'hectares ont déjà été parcourus par les flammes.