La Gironde est toujours en proie aux incendies. Le président Emmanuel Macron est venu sur place mercredi soutenir les pompiers. Il a promis l'achat de nouveaux Canadair et a également annoncé un grand chantier national pour reconstruire les quelque 21.000 hectares de forêt détruits. Il est aussi allé à la rencontre de bénévoles, des civils mobilisés pour prêter main forte aux 2.000 soldats du feu présents sur place. Il s'agit d'agriculteurs, ou encore d'artisans. On les croise à l'arrière du feu, le plus souvent vêtus de gilets fluorescents. Ils ont proposé leurs services aux mairies et ont l'autorisation de circuler dans la zone de feux.
Munis de pick-up, de camions, ou encore de citernes, tout est bon pour participer à la lutte. Edgar tient une entreprise de BTP. Il est venu avec des tracteurs et des remorques de 15.000 litres d'eau pour noyer les reprises de flammes, avant qu'elles ne prennent de l'ampleur. "Un tracteur est déjà en œuvre. Il y en a un autre qui arrive. On arrose tous les bords de route", explique-t-il.
"On essaie de faire avec nos moyens. On est conscients, même nous, qu'on ne peut pas faire n'importe quoi, n'importe où. D'abord, on ne veut pas se mettre en danger. Là, tout à l'heure, ça a pris au bout là-bas, c'était limite", détaille-t-il.
"Ça peut toujours aider"
Jean-Pierre, lui aussi, a réuni tout ce qu'il pouvait pour venir donner un coup de main aux pompiers. "On a un petit fourgon de l'entreprise prêté bénévolement, une personne nous a prêté deux cuves à eau, une société de location nous a prêté une pompe", énumère-t-il. "On s'est débrouillés hier pour préparer tout ça, pour arriver à donner un petit coup de main aujourd'hui. Si on peut éteindre quelques petites flammes, ne serait ce que quelques petites flammes, ça peut toujours aider."
Si la situation semble désormais se stabiliser, ils comptent bien rester encore jusqu'à l'extinction définitive de cet incendie qui a ravagé leurs forêts.