Les deux feux qui ont détruit 20.800 hectares de forêt en Gironde depuis 10 jours et entraîné l'évacuation de plus de 36.000 personnes, n'ont pas progressé dans la nuit, les pompiers traitant toujours quelques reprises de feu, a indiqué la préfecture de Gironde jeudi matin. Les pompiers et les forestiers ont ainsi pu continuer leur travail de "protection des points sensibles" notamment grâce à la création et consolidation de pare-feux, -longues bandes de terre rase-, et au mouillage ou noyage de la végétation. "Il n'y a plus de mur de flamme qui progresse sous l'effet du vent et crée des sautes de feu", a expliqué à la presse un des porte-parole des pompiers, le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse. Cependant, il subsiste des "points chauds" qui peuvent provoquer des reprises de feu.
Des "feux contenus"
Malgré une légère hausse des températures, "la journée d'aujourd'hui devrait ressembler à celle d'hier", a déclaré Arnaud Mendousse. Les feux ne sont toujours pas fixés, et ne le seront "probablement pas aujourd'hui", a-t-il précisé, évoquant des "feux contenus". Mercredi, les quelque 2.000 sapeurs-pompiers engagés avaient réussi à empêcher la progression des feux grâce à une météo plus favorable, avec une baisse des températures et un air plus humide.
La préfecture avait néanmoins prévenu dans un communiqué que les près de 36.750 personnes évacuées ne pouvaient pas encore rejoindre leur domicile. "L'ensemble des conditions de sécurité pour envisager (leur) retour n'est pas encore rempli. Le dispositif sera réévalué de manière quotidienne, et la réintégration des populations sera effectuée secteur par secteur en fonction de la situation."
"Grand chantier national" pour reconstruire la forêt
En visite mercredi sur les deux sites des incendies, à La Teste-de-Buch, sur le bassin d'Arcachon, puis à Landiras, à 40 km au sud de Bordeaux, Emmanuel Macron a rendu hommage à toutes les personnes mobilisées contre les incendies.
Il a également promis un "grand chantier national" pour reconstruire la forêt. Il a aussi reconnu la nécessité de disposer de davantage de moyens aériens pour lutter contre les incendies, tout en soulignant que les 22 avions dont disposent la protection civile étaient "suffisants ces dernières années".