L'incendie qui a ravagé 13.800 hectares de forêt depuis le 12 juillet à Landiras, au sud de Bordeaux, est "désormais fixé", a annoncé lundi la préfète de Gironde Fabienne Buccio. "Après douze jours de lutte acharnée" contre les incendies, "je suis en mesure de vous annoncer que le feu de Landiras est désormais fixé", a annoncé la préfète de Gironde et Nouvelle-Aquitaine devant la presse, "les habitants vont pouvoir regagner leur domicile".
Le second incendie déclaré fixé
Le second incendie qui a également frappé la Gironde à La Teste-de-Buch, sur le bassin d'Arcachon, avait été également déclaré fixé samedi. "Attention, les feux sont fixés. Ils ne sont pas pour autant éteints. Cela signifie qu'il n'y a plus de foyers actifs", a ajouté Mme Buccio.
Malgré l'ampleur de ces deux incendies, aucun blessé n'est à déplorer dans la population, a précisé le patron du Sdis 33 Marc Vermeulen. Pendant 12 jours, les deux feux ont ravagé 20.800 hectares - soit la superficie de deux fois Paris intra muros. Les milliers d'habitants évacués vont pouvoir enfin rentrer chez eux.
Les pompiers ont été jusqu'à 3.000 déployés simultanément sur le bassin d'Arcachon et dans le sud du département. Une crise exceptionnelle. "Deux semaines extraordinaires dont il faudra tirer d'ailleurs toute l'expérience. Il faut vous dire qu'à certains moments, on avait un taux d'hygrométrie de moins de 10%, c'est du jamais vu", lance Fabienne Buccio. "Rien que la chaleur faisait s'enflammer les broussailles. C'était quand même hors norme."
Le massif reste sous surveillance
"Bien sûr, c'est un drame écologique mais c'est positif, osons le dire, puisque la vie humaine a été préservée. Franchement, on a 99,8% d'habitations, de maisons, de structures protégées. Pour ceux qui ont perdu, c'est toujours trop, je le comprends, mais néanmoins c'est un résultat tout à fait positif", poursuit-elle.
Pour contenir et désormais fixer ces deux incendies, il a fallu réaliser 131 kilomètres de travaux pour aménager des pare-feux, des lignes d'appui. Le travail des pompiers n'est d'ailleurs pas terminé puisque "fixer" ne signifie pas éteindre, le massif reste donc sous surveillance.