L'exécutif a fait un geste supplémentaire en Nouvelle-Calédonie, en programmant une levée de l'état d'urgence mais le calme reste très relatif après deux semaines d'émeutes, le couvre-feu maintenu et l'arrivée de nouveaux renforts de gendarmerie. L'état d'urgence, instauré le 15 mai, sera levé mardi à 5 heures du matin (20h00 lundi à Paris), a annoncé l'Élysée. Ce lundi, Christian Karembeu, né en Nouvelle-Calédonie, est revenu sur le drame qui a touché sa propre famille lors de ce conflit, au micro de Jacques Vendroux.
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"J'ai perdu des membres de ma famille, c'est pour ça que je suis resté silencieux. Parce que je suis en deuil. Deux personnes de ma famille ont été tuées par balle dans la tête. Le mot est fort mais ce sont des assassinats et on espère qu'il y aura des enquêtes et des investigations sur ces meurtres", a détaillé l'ancien footballeur qui a perdu son neveu et sa nièce, issus de la tribu Emma et qui étaient originaires de Canala.
"On ne peut pas tuer impunément des personnes"
Il est ensuite revenu sur le fond de ce conflit. "Normalement le référendum doit être fait tous les deux ans et dernièrement, Paris a décidé de le faire en 2021 au lieu de 2022. Donc il y a eu des abstentions et le fait de pouvoir acter cette loi a entraîné cette réaction difficile que je condamne aussi", a posé Christian Karembeu. "Dans les deux sens, on ne peut pas tuer impunément des personnes", a-t-il poursuivi alors que sept ont perdu la vie depuis le début des affrontements.
"Quand des idées sont soumises par l'État, je pense qu'il faut discuter, palabrer, pour que la loi puisse être digérée et faire partager ce qui est bon pour le pays et pour les communautés."