Les différents cortèges du convoi de la liberté doivent converger ce vendredi soir à Paris, vers 19h et 20h. Des cortèges suivis de très près par l’exécutif. Le préfet de police a interdit toute manifestation. Ce mouvement, apparu en quelques jours seulement, repose, selon les services de renseignement, sur des figures locales des villes de Briançon ou de Troyes dans l’Aube.
Deux femmes, l’une une soignante, l’autre enseignante, sont considérées comme ayant été aux avant-postes de l’organisation. Elles étaient déjà engagées dans des collectifs de soignants, de médecins ou encore de la plateforme "Reinfo Covid", opposée aux vaccins. Elles sont parvenues, notent les analystes du renseignement, à temporiser l’effervescence des réseaux sociaux en réussissant à imposer leur logistique, à savoir un point de convergence ce vendredi soir à Paris et une arrivée à Bruxelles lundi prochain.
Base autonome
La base, en revanche, est restée très autonome. Les hébergements se sont fait soit en direct, soit à travers des sites collaboratifs et le covoiturage grâce à l’application CovoiTribu. A noter, l’apparition de l’application Zello, sorte de talkie-walkie crypté utilisée par les routiers nord-américains et qui a été beaucoup téléchargée ces derniers jours en France.
Parmi les profils, sur le terrain à ce stade, aucun élément radical n’a été détecté. Il s’agit essentiellement d’antivax et des gilets jaunes. En revanche, certains membres de la mouvance complotiste Qanon ont été identifiés et sont surveillés près par les services de renseignement.
Sur les réseaux sociaux, la page "Convoi de la liberté", créée par Gwenaël B., rassemble désormais plus de 300.000 abonnés. Ce dernier serait un proche de celui qui se fait surnommer Rémi Monde sur les réseaux sociaux, créateur du collectif "On bloque tout", dont le mouvement a été renommé "La Meute (OBT)". Les groupes Telegram de ces déclinaisons départementales sont administrés par Antonin M., dont l’allias est Tahiti Bob, du nom du personnage de la série animée américaine "Les Simpsons".
Une centaine de véhicules par convoi régional
Un briefing avec l’ensemble des chefs de service a eu lieu jeudi après-midi à la préfecture de police. Selon nos informations, un point de vigilance a été pointé par le renseignement parisien : le siège du laboratoire Pfizer dans le 14e arrondissement qui fait l’objet d’un appel à rassemblement samedi après-midi.
Pour l’instant, la police a du mal à quantifier le mouvement. D’après les premières remontées, une centaine de véhicules est partie jeudi de plusieurs endroits du territoire. Une mobilisation donc peu suivie sur le terrain. Le risque principal reste de voir s’agréger au dernier moment des véhicules en région parisienne.
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Le préfet de police a passé des consignes de fermeté à ses troupes : verbalisation, interpellation, immobilisation des véhicules et mise en fourrière.