Premier coup de filet après les heurts des derniers jours à Dijon. D’après les informations d’Europe 1, confirmées par l'AFP, six personnes de la communauté tchétchène ont été interpellées jeudi matin. Les opérations menées par la BRI et le RAID ont eu lieu dans plusieurs villes de la France, dont Dijon et Saint-Étienne. Ces hommes ont été identifiés à partir des appels lancés sur les réseaux sociaux, des vidéos de la virée punitive diffusées elles aussi sur Internet, et des plaques d'immatriculation de leur véhicule.
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Six gardes à vue ont débuté jeudi matin, a indiqué dans un communiqué Eric Mathais, procureur de la République à Dijon, ajoutant sans précisions géographiques que des perquisitions ont été réalisées "dans plusieurs villes". "Elles sont destinées à vérifier les premiers éléments de l'enquête", ouverte notamment pour tentative de meurtre en bande organisée, association de malfaiteurs et participation à un groupement armé", selon Eric Mathais.
Des arrestations à Dijon et Besançon notamment
"Six objectifs" avaient été ciblés à travers la France, tous en régions et dans la communauté tchétchène, selon une source proche de l'enquête qui confirme que six personnes ont été interpellées. Ces arrestations, menées par le RAID et la BRI, ont notamment été réalisées à Dijon et Besançon. La même source indique qu'il s'agit d'individus soupçonnés d'avoir participé aux expéditions punitives menées au cours du week-end dernier à Dijon. Si leur rôle exact dans ce dossier reste à préciser, un des interpellés est néanmoins soupçonné d'être à l'origine de l'appel à la vendetta lancé sur Snapchat.
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Ces interpellations suivent l'ouverture d'une enquête confiée à la police judiciaire et la sûreté urbaine, après quatre nuits de violences, de vendredi à lundi soir à Dijon, survenues autour d'une série de raids de Tchétchènes voulant venger l'agression de l'un des leurs. L'enquête "est destinée à comprendre de quelle manière les différentes infractions commises ont pu être provoquées ou organisées, d’en identifier les auteurs et d’y donner les suites appropriées", précise le procureur.
Trois des quatre personnes interpellées lundi soir remises en liberté
Par ailleurs, quatre personnes qui avaient participé aux troubles dans le quartier sensible des Grésilles, en réaction aux opérations des Tchétchènes, ont été interpellées lundi soir. Mercredi, trois d'entre-elles ont été remises en liberté, selon le parquet. La quatrième, un homme de 32 ans sans antécédents judiciaires, a écopé de 90 jours-amendes à 5 euros et d'une interdiction de détenir ou porter une arme pendant cinq ans.
Le procureur de la République Eric Mathais a par ailleurs assuré que de nombreuses constatations, auditions, réquisitions et actes techniques ont déjà été réalisés par les services de police judiciaire et de sécurité publique.