Contre-attaque judiciaire pour Tex. L'animateur, qui a présenté les Z'Amours sur France 2 pendant 17 ans, avait été viré en décembre dernier pour avoir fait une blague sur les violences conjugales. Une procédure abusive pour son avocat, maître Jérémy Assous, invité de Village Médias sur Europe 1. "Ce que nous demandons correspond aux barèmes appliqués par la jurisprudence, à savoir 24 mois de salaire, soit 670.000 euros plus les indemnités, environ 1,2 million d’euros."
"144 CDD". Pour le conseil, le licenciement de l'animateur est un "prétexte". "C'est une aubaine pour eux de remercier quelqu'un qui avait 17 ans d'ancienneté. S'ils avaient respecté les règles du code du travail, cela allait leur coûter très cher", poursuit-il. Jérémy Assous précise que ce n'est pas France Télévisions qui est visé par la plainte, mais Sony Pictures International, producteur des Z'Amours. L'avocat de Tex est également revenu sur les nombreux contrats signés par l'animateur depuis qu'il était présentateur du programme sur France 2. "Tex a signé 144 CDD, alors qu'il aurait dû avoir un CDI", poursuit-il.
"Débat chez les humoristes". Jérémy Assous est également revenu sur le fond de l'affaire. "Il y a eu un grand débat chez les humoristes pour savoir si la blague était bonne ou pas bonne, lourde ou pas. C’est une blague, par définition, vous prenez n’importe quelle blague qui vise une catégorie de personnes, une minorité, vous allez avoir des gens de cette communauté dire que c’est une mauvaise blague", explique-t-il. Il a également visé Marlène Schiappa, la secrétaire d'Etat à l'égalité entre les femmes et les hommes, qui avait adressé un signalement au CSA et avait évoqué une "blague indigne". Pour Jérémy Assous, cette "sortie était déplacée".
"En subir les conséquences". Pour l'avocat de Tex, l'animateur est victime du contexte de l'affaire Weinstein. "Le producteur souhaitait changer d’animateur avec quelqu’un de plus jeune et ils l’ont fait en profitant de ce mouvement depuis l’affaire Weinstein mais ils vont le payer et en subir les conséquences", prévient-il.