A Anduze, les habitants nettoyaient les rues dimanche matin.  1:48
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Jean-Gabriel Bourgeois (à Anduze), édité par Ariel Guez , modifié à
Après la constatations des dégâts, les habitants ont nettoyé dimanche matin la boue laissé par les inondations qui ont frappé le Gard, comme l'a constaté Europe 1. À Anduze, l'eau est montée samedi jusqu'à sept mètres de haut et face à ces épisodes de plus en plus fréquents, les riverains sont de plus en plus résignés. 
REPORTAGE

Des pluies diluviennes se sont abattues samedi sur le massif des Cévennes. À Anduze, une ville de 3.400 habitants, le Gardon a fortement baissé dans la nuit de samedi à dimanche et a retrouvé son cours normal. Alors que l'alerte rouge de Météo France a été levée, les habitants de quartiers impactés par les pluies et la crue terminaient ce dimanche matin le nettoyage de la boue laissée par les flots. Difficile d'imaginer qu'il y a moins de 24 heures, l'eau est montée jusqu'à sept mètres et a infiltré les habitations et les restaurants.

"Dans la cuisine, c'est une catastrophe"

"C'est monté très très vite", raconte Véronique, habituée à se rendre chaque matin dans un café à proximité de la rivière. "Aujourd'hui, ce n'était pas possible, l'eau est rentrée partout et ils étaient dans la boue !" Balai à la main, Jean-Philippe a passé sa matinée à aider le propriétaire du restaurant le plus proche du cours d’eau. "Dans la cuisine, c'est une catastrophe", déplore-t-il. "À chaque fois, on a droit à la boue qu'il faut dégager. Le propriétaire est courageux parce que franchement, il faut vraiment tenir le coup." 

Un peu plus loin, devant le Super U, ce sont les pelleteuses qui dégageaient la boue et les branchages tombés au sol sous le regard hébété des passants comme Thierry, venu nettoyer le local de chasse voisin. "On a fait le nécessaire en jetant un très gros congélateur", regrette-t-il, dépité. "C'est une question de routine : tous les dix ans, c'est comme ça." 

"Une question de routine"

Car ces inondations ne sont pas les premières que vivent les habitants du Gard. À Saint-Jean-du-Gard par exemple, quelques kilomètres à l'Ouest d'Anduze, le niveau du Gardon, identique à celui enregistré lors des fortes pluies de 2002, a provoqué l'inondation des casernes des pompiers et de la gendarmerie. Les épisodes cévenols se produisent en général à l'automne, quand la mer Méditerranée est la plus chaude, favorisant alors une forte évaporation. Ces masses d'air chaud, humide et instable remontent vers le nord provoquant de fortes pluies.