(photo d'illustration) 1:31
  • Copié
Noémie Loiselle, édité par Ugo Pascolo
Trois semaines après les inondations qui ont ravagé le village de Limony, en Ardèche, les habitants doivent faire face à une nouvelle difficulté : leur contrat d'assurance. Beaucoup n'ont pas souscrit à la clause jardin et ne sont donc pas couverts pour les dégâts extérieurs. Mais même ceux qui l'ont fait ne sont pas tirés d'affaire pour autant. 

Des dizaines de troncs d'arbres, des tonnes de boue et des amas de sable envahissent toujours le terrain des sinistrés. Trois semaines après les inondations records en Ardèche, dans le petit village de Limony, les habitants doivent désormais faire face à une autre difficulté : les assurances. La plupart des victimes des intempéries ont appris que leur assurance habitation ne couvre pas les terrains extérieurs. 

"C'est quand même à eux de nous éclairer au départ"

N'ayant pas souscrit à la clause jardin, une option payante dans leur contrat, ils se retrouvent pour la plupart livrés à eux-mêmes. Heureusement pour elle, ce n'est pas le cas de Florence, propriétaire depuis huit ans. Elle s'estime chanceuse parce qu'elle est assurée pour son terrain. "Quand on est particulier, on ne sait pas que l'assurance habitation ne va pas couvrir ni le jardin, ni la piscine. On se retrouve démunis. C'est quand même à eux de nous éclairer au départ de la souscription", estime-t-elle au micro d'Europe 1.

Son voisin Eric a souscrit à cette fameuse clause jardin, mais le plafond est seulement de 10.000 euros. Une somme largement insuffisante au vu des dégâts. Il doit donc déblayer à ses frais le sable qui envahit son terrain. "Pour l'extérieur, on parle de centaines de milliers d'euros, il n'existe plus rien. Les clôtures ont disparu, nos allées d'entrée pareil, idem pour les portails... Tout a disparu."

Pour lui, s'il se retrouve dans cette situation, "c'est un peu la faute des assureurs" : "On nous dit 'vous avez un jardin, prenez la clause' mais on ne nous dit pas s'il faut prendre un plafond plus haut. On ne fait pas comme avec le mobilier de la maison."

Le coût des inondations est d'au moins 10 millions d'euros, estime le maire. Pour certains habitants de ce village de 800 âmes, il faudra attendre plusieurs mois avant de pouvoir vivre à nouveau dans leur maison.