Traiter l'urgence du relogement. Le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, appelait mercredi à des travaux avant la fin de l'hiver pour améliorer les évacuations d'eau. Certaines villes sinistrées ont déjà eu recours à ce genre d'aménagement, comme à Saint-Martin-Vésubie en 2020.
"Céder et s'adapter au lieu de lutter"
Cette commune des Alpes-Maritimes a été balayée par les eaux. Une catastrophe qu'Ivan Mottet, le maire, refuse de subir une seconde fois. Alors, pour ce faire, il lui a fallu revoir certains aménagements. "Il y a eu des confortements de berges. On va remettre des ponts définitifs. Ce seront des ponts qui auront 45 mètres de portée, sans aucun pilier dans la rivière, de façon à éviter les embâcles. Il y a eu des enrochements de fait tout autour des villages, aussi bien rive gauche, que rive droite. Donc, on a vu qu'à la tempête Aline, qui est montée très vite, l'eau a bien circulé au niveau de sa barque", détaille-t-il au micro d'Europe 1.
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Alors, dans ce village, les 170 maisons détruites n'ont pas été reconstruites. Les habitants ont été relogés, mais le risque d'inondation n'est jamais nul. Face à cela, Marie Evo, co-directrice du Centre européen de prévention du risque d'inondation, suggère de repenser les habitations et apprendre à vivre avec les sinistres, céder et s'adapter au lieu de lutter. "Quand l'eau va rentrer dans le rez-de-chaussée, j'ai la possibilité de continuer à vivre. J'ai séparé mes circuits électriques entre le rez-de-chaussée et l'étage et puis je fais en sorte que les revêtements soient faciles à réparer", explique la spécialiste. Des recommandations qui s'adresseront dans les prochaines semaines aux habitants sinistrés des Hauts-de-France.