Certains voudraient parler d’une hausse spectaculaire de l’insécurité en France. Mais dans le détail, le constat est plus nuancé. Dans le premier bilan de l’évolution de la délinquance sur les six premiers mois de l’année, certaines infractions ont pris de l’ampleur, mais pas toutes. Il existe, avant tout, une augmentation des escroqueries et de violences sexuelles.
Les chiffres sont difficiles à comparer par rapport à l’an dernier : la délinquance a subi un coup d’arrêt avec le premier confinement. Mais il est possible de se référer aux deux premiers trimestres de 2019. Depuis le début de l’année, les services de police et de gendarmerie ont enregistré plus de 200.000 infractions liées à des escroqueries en seulement 6 mois. Une hausse de 14% par rapport à la même période en 2019.
35.000 faits de harcèlement, d’agressions sexuelles et de viols en six mois
Toutes ces infractions comprennent les faux en écriture publique, la fausse monnaie mais aussi les abus de confiance. Il y a également les arnaques à la fausse qualité : de faux policiers ou encore de faux médecins. La crise sanitaire du Covid-19 a pu être un tremplin pour certains délinquants avec de nouveaux trafics.
Les violences sexuelles ont également explosé avec une hausse de 34% par rapport à 2019. Pour le service statistique du ministère de l’Intérieur cela s’explique par la libération de la parole et l’amélioration de l’accueil des victimes en brigade et en commissariat. Près de 35.000 faits de harcèlement, d’agressions sexuelles et de viols ont été rapportés aux forces de l’ordre en six mois. Soit environ 200 par jour.