Il y a une semaine, un véritable déluge s'abattait sur l'arrière-pays niçois, poussant de nombreux habitants à rejoindre le littoral, épargné par les intempéries. Et pour ceux qui ont parfois tout perdu, et ont besoin d'un logement ou plus simplement d'aide dans leurs démarches administratives, la métropole Nice Côte-d'Azur a mis en place un centre d'appels avec un suivi personnalisé.
Des interrogations sur la vie de tous les jours
Dans le centre d'appels mis en place, deux volontaires de la ville de Nice enchaînent les coups de téléphone. À chaque appel, les questions posées par les sinistrés sont très différentes, explique Monique. "Le dernier appel faisait état d’un véhicule laissé sur un parking à Saint-Martin-Vésubie. La personne voulait savoir s'il était possible d’aller le récupérer", explique-t-elle. Une interrogation qui peut paraître anecdotique à l'échelle des dégâts dans les trois vallées touchées par les crues, mais pour beaucoup, il s’agit de pouvoir à nouveau se rendre au travail, et reprendre ainsi un semblant de vie normale.
Mais l'urgence, pour le moment, concerne les relogements d'urgence à l'hôtel ou dans des appartements. "La grande majorité des personnes évacuées ne connaissent pas l'état de leur maison. Il est très difficile pour elles de pouvoir se positionner sur un retour ou un relogement définitif", indique Mélanie Parent, responsable du pôle hébergement.
Facilitation des démarches
Et puis il y a l'aide administrative, car psychologiquement, tous ces papiers à remplir, alors que l'on vient de perdre sa maison, représentent aussi une épreuve. Juriste à la maison d'accueil, Cyrielle aide les sinistrés à joindre les assurances. Elle leur explique notamment qu'ils ont jusqu'à samedi prochain pour faire leurs démarches de sinistre suite à l'arrêté de catastrophe naturelle. Et puis, il y a d'autres démarches à effectuer auxquelles ces interlocuteurs ne pensent pas forcément, comme résilier les abonnements, que ce soit EDF, l'eau, internet, etc. "Quand on est sous le choc, que l’on n'a plus ses papiers, ça peut être un peu compliqué", relève la jeune femme.
Et en cas de besoin, l'Ordre des avocats et deux écrivains publics seront bientôt là pour l'épauler.