Des centaines de jeunes se sont rassemblés vendredi et samedi pour des fêtes non-autorisées sur l'esplanade des Invalides. Les forces de l'ordre sont intervenues deux jours de suite. Alors que certains s'inquiètent que ces comportements puissent ralentir la vitesse de décroissance de l'épidémie de Covid. Pour les autorités le relâchement est synonyme de danger. Les jeunes eux insistent sur leur besoin de souffler après plus d'un an de pandémie.
Mineurs pour la plupart, les participants ont passé une partie de la soirée à danser et chanter. Une fête XXL sans aucun gestes barrières. Aucun ne porte de masque et tous le justifient. "Honnêtement vu le nombre qu'on est… Personne ne le porte en fait", explique l'une des fêtardes. Un autre renchérit : "Je n'ai pas mis de masque de la soirée, mais j'ai déjà eu le Covid il y a quelques mois du coup je fais un peu moins gaffe." Même logique pour une troisième participante : "Je suis vaccinée et je ne pense pas être un risque pour les autres."
Un risque dans la répétition
Ces fêtes ayant lieu en extérieur, le risque de contamination est limité, rassure le professeur Bruno Megarbane, le chef du service de réanimation de l'hôpital Lariboisière, à Paris. Il s'inquiète toutefois du fait que les jeunes aient l'intention de répéter l'opération. Dès samedi soir, des messages circulaient sur les réseaux sociaux pour organiser d'autres soirées. Ces rassemblements, explique le médecin pourraient compromettre l'embellie "en ralentissant davantage le rythme de la régression de l'épidémie, voire en conduisant l'épidémie vers un plateau qui ferait le lit d'un éventuel rebond plus important en septembre-octobre".
Si certains politiques prônent désormais la levée du couvre-feu, comme la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, l'option est balayée par le ministère de l'Intérieur, selon les informations d'Europe 1. "Il faut poursuivre ce couvre-feu, car la situation sanitaire le nécessite", explique l'entourage de Gérald Darmanin.