Plusieurs milliers manifestants se sont rassemblés dimanche à Paris pour demander l'arrêt des opérations militaires d'Israël à Gaza à l'appel d'un collectif réunissant notamment des organisations marquées à gauche, a constaté l'AFP. "Israël assassin, Macron complice", "pas de paix sans décolonisation" : les participants à ce rassemblement organisé place de la République ont multiplié les slogans pro-palestiniens à l'occasion de cette première manifestation parisienne à ne pas avoir initialement fait l'objet d'une interdiction par la préfecture de police de Paris.
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Le collectif "Pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens" à l'initiative du rassemblement, a déployé une banderole au pied de la statue de la République, appelant la France à "demander un cessez-le feu immédiat" et "halte au massacre à Gaza". "On n'a pas besoin d'être palestinien pour être touché par ce qui arrive. Pour moi, ce genre de rassemblement est un signe de désespoir", a déclaré Maya, une étudiante venue manifester avec des amis et qui n'a pas souhaité dévoiler son patronyme.
"Macron donne un permis de tuer à Israël"
"Le gouvernement a un rôle à jouer sur le plan diplomatique. Il doit avoir des positions plus fermes et ne pas agir comme soutien à Israël", a-t-elle complété auprès de l'AFP. "Macron donne un permis de tuer à Israël", a dénoncé le président de l'Association France Palestine Solidarité (AFPS) Bertrand Heilbronn. À propos des attaques du Hamas du 7 octobre, "l'émotion est légitime" mais "son instrumentalisation est criminelle en servant à justifier une guerre d'élimination que l'État d'Israël est en train de mener contre le peuple palestinien", a-t-il ajouté.
La CGT, FSU, La France Insoumise, l'Union syndicale Solidaires, l'association France-Palestine-Solidarité, le Mrap, le collectif des Musulmans de France ou encore l'Union juive française pour la Paix font partie de la quarantaine d'organisations membres du collectif. Plus de 1.400 personnes ont été tuées sur le territoire israélien par les hommes du Hamas depuis le 7 octobre, en majorité des civils fauchés par balles, brûlés vifs ou morts de mutilations au premier jour de l'attaque terroriste du mouvement islamiste palestinien menée à partir de Gaza, selon les autorités israéliennes.
Dans la bande de Gaza, plus de 4.650 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans les bombardements menés en représailles par l'armée israélienne, selon le ministère de la Santé du Hamas à Gaza.