L'Élysée a dit lundi envisager un "temps mémoriel" à l'avenir pour les "victimes françaises des bombardements à Gaza", après l'hommage national qui sera présidé mercredi par Emmanuel Macron pour les victimes françaises de l'attaque menée le 7 octobre par le Hamas en Israël. La cérémonie de mercredi aux Invalides "vise à rendre hommage aux victimes d'un attentat terroriste majeur commis par le Hamas", a dit la présidence française à des journalistes.
Il s'agit de "42 concitoyens décédés" dans l'attaque du mouvement terroriste en Israël, qui a entraîné la mort de plus de 1.160 personnes, en majorité des civils. Ainsi que de trois Français "toujours disparus et présumés otages".
La France insoumise "salue" la déclaration de l'Élysée
La France insoumise "salue" la déclaration de l'Elysée sur un possible "temps mémoriel" qui serait organisé pour les victimes françaises à Gaza, a déclaré lundi Mathilde Panot dans une déclaration transmise à l'AFP. "C'est une décision que nous saluons et une demande que j'avais adressée au président de la République (Emmanuel Macron) début novembre 2023. Nous nous associerons pleinement à cet hommage. Nous devons rendre hommage à toutes les victimes des crimes de guerre au Proche-Orient et oeuvrer pour la paix", a déclaré la cheffe des députés insoumis.
Les modalités de ce "temps mémoriel" fixées ultérieurement
"Néanmoins, il est évident que nous devons la même émotion et la même dignité aux victimes françaises des bombardements à Gaza, et cet hommage leur sera rendu dans un autre temps", a ajouté l'Élysée en réponse à un journaliste, expliquant que les modalités de ce "temps mémoriel" seraient fixées ultérieurement.
Le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard a estimé lundi sur Sud Radio qu'il serait "légitime" d'organiser aussi "un moment d'hommage pour des Franco-Palestiniens qui sont aussi morts dans le cadre de ce conflit" déclenché par l'attaque du Hamas, lorsque Israël a entamé une intense opération de bombardements contre Gaza. "Le président de la République se grandirait à organiser les deux, un autre hommage ou le même, peu importe", a-t-il ajouté.
Les députés LFI souhaitent se rendre en tous les cas à l'hommage de mercredi aux Invalides, alors que des familles refusent la venue du mouvement de gauche radicale. L'Élysée a répondu qu'il s'agissait d'une "cérémonie républicaine" à laquelle, selon le protocole en vigueur depuis un décret de 1989, les parlementaires sont invités. "A chacun d'apprécier l'opportunité ou pas de sa présence puisque les familles se sont exprimées et ont exprimé une forte émotion", a estimé un conseiller.