Le Défenseur des droits Jacques Toubon publie mercredi son rapport annuel, donc lequel est notamment pointée du doigt la difficulté d’accès aux services publics en raison de la numérisation de l’administration. "La rétraction des services publics" est le "fait des politiques budgétaires depuis 20 ans et de la transformation des guichets humains par le numérique", souligne mercredi dans Europe Soir Jacques Toubon.
Fracture numérique. "La numérisation crée un obstacle pour l’accès aux services publics, donc pour l’accès aux droits, particulièrement pour les personnes qui ont des difficultés d’accès au numérique, comme celles vivant dans des zones blanches, celles qui n’ont pas d’équipements ou qui ont des difficultés avec l’Internet", note Jacques Toubon, qui relève également les éventuels bugs techniques liés à cette numérisation. Et le Défenseur des droits ne pointe pas seulement du doigt les personnes âgées peu familiarisées avec les outils numériques : "Les jeunes aussi, qui sont habiles à manipuler leur smartphone, sont parfois incapables de remplir des formulaires en ligne."
Réinvestir des économies dans l’accueil. Jacques Toubon prône pour un réinvestissement d’une partie des économies réalisées par la dématérialisation des services publics dans l’accompagnement au public, notamment lorsqu’on bascule d’un traitement papier à un traitement numérique. "Il faut un service d’accompagnement, il faut prendre en compte les situations vulnérables, il faut qu’il y ait des hommes et des femmes qui soient derrière (les plateformes numériques, ndlr), il faut tout simplement des modalités d’accueil humaines", martèle Jacques Toubon.