Florence Charton a réagi dimanche à la mort de son compagnon, tué au Burkina Faso. 1:43
  • Copié
Marguerite Lefebvre, édité par , modifié à
"Si c'était à refaire, je sais qu'il y retournerait", confie à Europe 1 Florence Charton, la compagne de Cédric de Pierrepont, tué au Burkina Faso lors de la libération des otages français enlevés au Bénin. 
INTERVIEW

"Il laisse un vide immense". Florence Charton, la compagne du soldat Cédric de Pierrepont, tué dans la nuit de jeudi à vendredi au Burkina Faso lors de l'opération de libération des otages français enlevés au Bénin, s'est confiée dimanche au micro d'Europe 1. 

"On ne s'imagine pas qu'il ne puisse pas rentrer. Ce qu’on était en train de bâtir ensemble ne pourra plus se produire. Il laisse un vide immense", témoigne la jeune femme. "J’aurais préféré le retrouver en vie, bien sûr. Mais je sais qu’il aurait souhaité mourir comme ça, en héros. Ils connaissent les risques, nous aussi, mais moins qu’eux. C’est tellement dur ce qu’ils font : otages, touristes, peu importe, il y serait allé. Si c’était à refaire, je sais qu’il y serait retourné."

"On a tous l'impression que c'est un mauvais rêve"

Florence Charton a eu son compagnon au téléphone juste avant qu'il ne parte en mission. "Je l’ai eu par téléphone juste avant qu’il parte pour sa mission. Ses derniers mots étaient qu’il ne pouvait pas rester très longtemps parce qu’il était sur le départ. Quand j’ai vu le lendemain matin que je n’avais pas de message à mon réveil, je me suis dit qu’il n’était pas encore rentré. Je ne pouvais pas imaginer que c’était parce qu’il était mort", raconte-t-elle. 

"Personne ne réalise, on a tous l’impression que c’est un mauvais rêve. Mais non, il ne reviendra plus jamais."