Marché des Capucins de Bordeaux, c'est là et uniquement là que Brigitte vient acheter ses fruits et légumes, quitte à payer un peu plus cher. "On a toujours fait ça. Mes parents faisaient ça, on mangeait les choses du jardin", relate-t-elle au micro d'Europe 1. Dans un contexte de grogne des agriculteurs, qui prend de l'ampleur dans la région, cette cliente joue donc déjà le jeu du soutien de l'agriculture française, quitte à payer plus cher.
"Que les aides aillent vers les petits producteurs"
Mais en période d'inflation, privilégier systématiquement les produits agricoles locaux n'est pas facile pour tous les Français, comme le reconnaît Marie dans les allées de ce marché. "J'essaie de faire un mix des deux. Ce matin, j'ai acheté des blettes, à 2,20 euros la botte, (parce que) j'ai du mal à en trouver en grande surface. Mais effectivement, il y a des produits que je vais consommer, peut-être plus au quotidien, que je vais retrouver aussi en supermarché", explique-t-elle, assurant : "Je fais aussi comme je peux".
Dépenser un peu plus pour soutenir l'agriculture de proximité... Sur le principe, Florence est d'accord, à condition que la cohérence s'impose à tous les niveaux. "Je suis prête effectivement à payer plus cher pour des produits locaux, mais ce que j'aimerais surtout, c'est que les aides européennes et gouvernementales aillent vers les petits producteurs, et pas du tout vers les gros collectifs agro-industriels", avance cette consommatrice bordelaise.
Beaucoup d'autres consommateurs présents dans ce marché reconnaissent limiter de plus en plus d'autres dépenses, pour continuer à s'offrir une alimentation de qualité.