En ce jour de troisième mobilisation contre la réforme des retraites, le cortège semble un peu moins fourni à Douai, dans le nord de la France. Dans cette ville de 400.000 habitants, on compte environ 3.000 à 3.500 personnes mobilisées, soit un millier de personnes en moins par rapport à la semaine dernière. Parmi les manifestants, Philippe, enseignant, qui s'accorde à dire qu'il y a moins de monde dans la rue. "J'ai quand même été surpris par la foule. Même s'il y a un peu moins de monde que la dernière fois, il y a tout de même du monde. Les gens restent mobilisés, on sent bien qu'ils sont déterminés."
Maintenir la pression dans la rue
Pour les opposants à la réforme, l'enjeu est de taille : égaler la forte mobilisation du 31 janvier dernier où 1,3 million de manifestants avaient été recensés par les autorités, contre 2,3 millions selon la CGT. Mais faire grève a aussi un impact sur le porte-monnaie des Français. Peu importe pour Agnès qui l'assure, "s'il faut en faire [des grèves] dix, j'en ferai dix".
"Ça me coûte énormément, je vais perdre à peu près 280 euros, c'est énorme. On mangera des pâtes, on a un peu d'argent de côté, on s'en servira. Je suis prête à continuer", assure-t-elle au micro d'Europe 1. La plupart des manifestants présents vont quitter Douai pour se rendre à Lille où aura lieu la mobilisation régionale.