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Florian Hossu (correspondant en Martinique)
Les mobilisations pour dénoncer la vie chère en Martinique se poursuivent. Ce mercredi, de nouveaux affrontements ont eu lieu entre les forces de l'ordre et les manifestants, notamment dans la commune du Carbet. Dans cette petite ville balnéaire, le commissariat a été incendié, déclenchant l'émoi du maire. 

Nouvelle journée de mobilisation contre la vie chère en Martinique, et nouveaux débordements. Après avoir réalisé des blocages et des opérations escargots, des émeutiers s'en prennent maintenant à des gendarmeries. A Rivière Salée dans le sud, des bombes artisanales faites d'acide, des pierres et des cocktails Molotov ont été envoyés sur les gendarmes. Quatre d'entre eux ont été légèrement blessés lors des affrontements au Carbet, dans le nord de l'île, où un bâtiment de la gendarmerie a été incendié.

Il n'aura fallu que quelques minutes pour que les flammes détruisent cette annexe de la gendarmerie, inaugurée il y a seulement quelques mois dans cette commune du Carbet, une commune balnéaire touristique d'ordinaire si paisible. Toute la journée, manifestants et forces de l'ordre se sont fait face dans une tension parfois palpable.

"Les hommes et les femmes du Carbet ne méritent pas ça

Dès le matin, les manifestants avaient décidé de barrer totalement la route principale qui traverse cette commune du nord de la Martinique. Les affrontements ont débuté dès l'intervention des gendarmes mobiles. Jets de pierres, tirs de gaz lacrymogènes... Ces affrontements ont duré une bonne partie de l'après-midi. 

Jean-Claude Écanvil, maire de la commune, avoue être totalement dépité face à la situation. "Je suis scandalisé, je crois que les hommes et les femmes du Carbet ne méritent pas ça", souligne-t-il. Et dès la tombée de la nuit, d'autres points de barrage et de blocage ont été mis en place par les manifestants aux quatre coins de l'île. De nombreux affrontements avec les forces de l'ordre ont été recensés.