Pour les vacances d'été, certaines habitudes sont bien ancrées chez les Français : 40% d'entre eux partent en France, et 20% à l'étranger (40% ne partent pas). Mais cette saison 2019 a aussi ses spécificités, explique Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du voyage, au micro de Bernard Poirette, samedi sur Europe 1.
"Cette année, on a un niveau de réservation supérieur au niveau habituel ; pour la France, on a une progression de 8%", note le professionnel. Une augmentation qui n'a pas d'explication évidente : si les bons chiffres de l'hiver sont liés à l'enneigement, ceux de l'été sont plus mystérieux. "On ne s'attendait pas à ça", avoue l'expert.
Le grand retour de la Tunisie
En ce qui concerne les pays étrangers, la Grèce, le Portugal, et l'Italie perdent du terrain. "Le recul de ces pays méditerranéen traditionnels est lié au fait qu'ils avaient beaucoup progressé quand les Français avaient déserté la Tunisie, la Turquie et l'Egypte", explique Jean-Pierre Mas. "Mais maintenant, ils y retournent massivement : la Tunisie va bientôt retrouver son niveau d'avant le printemps arabe", poursuit-il.
Autre changement, encore embryonnaire, mais qui promet de prendre de l'ampleur : la diminution des voyages en avion, en lien avec le réchauffement climatique. "Au moins 9% des Français disent qu'ils ont modifié leurs habitudes de transports et prennent moins l'avion, et 10% des Français disent qu'ils vont le faire. Ça aura un impact non négligeable sur le transport aérien", prévient le spécialiste.