Des files de voitures interminables. Devant les stations du pétrolier français TotalEnergies, cette scène se multiplie tous les jours depuis le début du mois de septembre. Et pour cause, le pétrolier applique une remise de 20 centimes par litre sur ses carburants, s'ajoutant à la remise de 30 centimes déjà proposée par l'État.
"Avant, on ne voulait pas de Total parce que c'était trop cher. Maintenant ce sont eux les moins chers, donc tout le monde cherche des stations Total", explique Jean-Bernard au micro d'Europe 1, devant une station toulousaine aux couleurs de l'entreprise. Mais ici, impossible de faire le plein. Le panneau des prix est éteint et les pistolets à carburant sont tous recouverts d'un manchon, marqué "Hors service". Lui qui habite à côté de la station constate que chaque fois qu'elle est approvisionnée, c'est la cohue.
Des stations prises d'assaut
"Ça fait trois jours qu'à chaque fois qu'il y a de l'essence, c'est plein jusqu'à la rue. Il y en a une autre à Balma à cinq minutes d'ici, c'est pareil. Hier, il n'y avait plus de carburant. Vu les prix qui recommencent à flamber, ça vaut le coup", assure le riverain.
Julien, lui aussi, a tenté sa chance ici. Il est sur la réserve. Il va vite falloir trouver une station ouverte, quitte à payer plus cher. "Je ne sais pas où aller du coup. Je vais prendre mon téléphone et on va chercher. Mais j'en ai besoin. Sinon, je ne peux pas aller bosser aujourd'hui", s'inquiète-t-il.
"C'est la galère"
La situation se complique en revanche pour les professionnels. Anne-Laure qui parcourt énormément de kilomètre pour son activité de coach en marketing, possède une carte Total prêtée par son entreprise. Pas question pour la jeune femme de mettre de l'essence dans sa voiture de fonction ailleurs que chez TotalEnergies. "C'est la galère", explique-t-elle.
"J'en suis à ma troisième station. Je suis allé à Balma, aux Minimes… J'essaie d'appeler désespérément les stations mais elles ne répondent même pas. Du coup, je vais continuer parce que c'est mon boulot. J'ai une voiture de fonction. Je suis obligé d'aller dans les Total." Hasard ou chance pour Anne-Laure, une dizaine de kilomètres plus loin se trouve une station ouverte et approvisionnée dans la commune de Labège, à la sortie de l'agglomération. De quoi réduire le stress de la coach, jusqu'au prochain plein.