Jérôme Bocuse n'approuve pas l'idée d'un hommage national pour son père Paul Bocuse décédé samedi, comme l'ont réclamé de grands chefs, car le défunt "voulait rester simple".
Interrogé mardi au micro de RTL sur cette demande faite à l'Élysée par l'association des Toques Blanches Lyonnaises, Jérôme Bocuse a répondu qu'un hommage national "n'est pas quelque chose qui colle à sa personne". Il ne "voulait pas d'hommage, pas de cérémonie, pas de fleurs, pas de couronne. À la fin, il en a plus ou moins convenu mais c'est quelqu'un qui voulait rester simple", a insisté Jérôme Bocuse, qui dirige un restaurant du groupe au Parc Disney à Orlando, en Floride. "On va faire du mieux qu'on peut pour respecter son souhait." Les obsèques auront lieu vendredi matin en la cathédrale Saint-Jean à Lyon.
Paul Bocuse avait évoqué "sa fin". Souffrant depuis plusieurs années de la maladie de Parkinson, le célèbre chef "souffrait" et avait "évoqué" la fin. "Pour un homme qui allait partout aux quatre coins du monde, être enfermé dans une pièce, condamné, c'était plus une vie, il avait plus vraiment envie d'être là", a confié son fils. Le "pape" de la gastronomie s'est éteint samedi à 10h "dans la chambre où il est né (...) au-dessus de son restaurant" de Collonges-au-Mont-d'Or près de Lyon, dans une maison où il a vécu toute sa vie. "Ces derniers temps, il était encore au contact des chefs, il n'allait plus en salle car il n'en avait pas la force mais il avait toujours son œil, la tête allait bien", a ajouté Jérôme Bocuse.
"On ne le remplacera pas". Le fils du défunt a par ailleurs souligné que le groupe "restera une famille comme l'avait imaginé" son père. "Paul Bocuse, on ne le remplacera pas. Aujourd'hui, on est encore plus soudé pour continuer dans cette voie qu'il nous a ouverte, avec son ADN, sa vision et sa philosophie", a-t-il dit.