Un peu moins de 50.000 agents de la fonction publique d'État, qui en compte 2,5 millions au total, seront particulièrement mobilisés pendant les Jeux olympiques (26 juillet-11 août), a-t-on appris vendredi. Le gros des effectifs mobilisés viendra de la police (25.000 agents déployés) et de l'armée (20.000), a affirmé une source proche du dossier au lendemain d'une réunion de préparation des JO qui a réuni l'administration et les syndicats de fonctionnaires.
Les chiffres "quasiment cristallisés" sont "encore susceptibles de bouger à la hausse"
Selon les estimations présentées par l'administration au cours de cette réunion, le ministère de la Transition écologique "aurait dépêché environ 1.500 agents" pour le plus grand événement sportif au monde, poursuit cette source. "Quelques centaines" seront mobilisés à la Répression des fraudes (DGCCRF), "500 pour les Affaires étrangères", "500 à 600 agents pour les ministères sociaux et environ 700 agents pour le ministère de la Justice", a-t-elle énuméré. Les chiffres "quasiment cristallisés" sont "encore susceptibles de bouger à la hausse", a-t-elle ajouté.
Aucun chiffre concernant le nombre d'agents mobilisés dans les deux autres branches de la fonction publique (hospitalière et territoriale) n'a été communiqué jeudi, selon une autre source proche. Dans une instruction envoyée en mars aux ministères, la Direction générale de l'administration et de la fonction publique (DGAFP) leur demandait de recenser avant le 31 mars les agents "dont la présence est indispensable pendant la période de préparation ou de déroulement des Jeux".
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Au cours de la réunion de jeudi, quatre points ont été abordés : l'organisation des Jeux, le dialogue social, les modalités d'organisation du travail pendant les JO et les mesures d'accompagnement pour les agents mobilisés (places en crèche, garde d'enfants...). Le principe d'accréditations collectives (au niveau du service) plutôt qu'individuelles pour les agents amenés à se déplacer dans les périmètres à accès réglementé - zones bleues, rouges et noires - a été retenu, selon plusieurs sources syndicales. La question des primes exceptionnelles pour les agents mobilisés par les Jeux olympiques, dont les critères d'attribution n'étaient pas assez transparents selon les syndicats, n'a en revanche pas été abordée.
La CGT et FO, les deux premiers syndicats de la fonction publique qui ont tous deux déposé des préavis de grève couvrant la période des Jeux olympiques et paralympiques (28 août-8 septembre), n'étaient pas présents à la réunion. Dans un message à l'AFP, la patronne de la CGT des agents de l'État, Céline Verzeletti, demande à rencontrer le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini, "pour échanger sur un socle commun et contraignant" de mesures d'accompagnement pour les agents mobilisés, dans les trois branches du secteur public (État, hôpitaux, collectivités locales). Mécontent de la politique salariale du gouvernement pour les fonctionnaires, FO a suspendu sa participation aux réunions avec le gouvernement et l'administration jusqu'à la fin avril, où le syndicat doit être reçu par le cabinet du Premier ministre Gabriel Attal. La déléguée générale de Solidaires-Fonction publique, Gaëlle Martinez, a confirmé vendredi que son syndicat, qui dépose chaque mois des préavis de grève, continuerait à le faire pendant les Jeux olympiques.