Valérie Pécresse, présidente d'Île-de-France Mobilités (IDFM), autorité régionale des transports, a appelé jeudi "tous ceux qui le peuvent à télétravailler" pendant les Jeux olympiques pour éviter l'embolie des transports, alors que le préfet de région a fait part de ses inquiétudes dans une lettre au ministère des Transports. "On sera prêt pour les JO", a cependant voulu rassurer Valérie Pécresse, balayant les craintes exprimées par le préfet de la région Ile-de-France, Marc Guillaume.
800.000 spectateurs par jour devront être transportés sur les sites
"Que le gouvernement demande aux Franciliens qui le peuvent de télétravailler du 1er au 12 août pour éviter que les transports soient surchargés, ça s'appelle juste de l'information voyageur", a-t-elle minimisé lors d'une conférence de presse à l'issue du conseil d'administration d'IDFM. Dans une lettre révélée par le Canard Enchaîné mercredi, le préfet prévient "que les seuils de saturation seront régulièrement dépassés" pendant les Jeux pour 11 lignes de métro, cinq lignes de RER et cinq Transiliens.
"À certains endroits, le plan de transport ne permet d'acheminer les spectateurs que si tous les autres voyageurs ou presque étaient dissuadés", écrit Marc Guillaume. "C'est vrai, il y a encore du boulot", a reconnu le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, sur la matinale de Franceinfo. "Pour les gens, les Franciliens et les Parisiens qui seront là, qui veulent aller au boulot, on l'a dit, on lancera une campagne d'information précise à partir du mois de janvier", a indiqué le ministre.
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Il faudra, "pour ceux qui le peuvent, plus de télétravail", a-t-il prévenu. Le ministre a également incité les Franciliens à "prendre leurs congés plutôt pendant cette période que avant ou après". L'objectif est de "décharger un peu nos transports du quotidien pendant cette période", a-t-il souhaité. Pendant les JO (du 26 juillet au 11 août 2024), environ 800.000 spectateurs par jour devront être transportés sur les sites de compétition. "Pour nous, le sujet, c'est l'ouest francilien", a rappelé Valérie Pécresse. La concomitance de compétitions au Parc de Princes et à Roland-Garros risque de surcharger la ligne 9 au-delà de ce qu'elle peut absorber.
"On va mettre des bus, inciter à prendre le RER C et peut-être qu'on pourra traverser le Bois de Boulogne à pied ou remonter la Seine à pied, il y a pire en été", s'est exclamée la présidente de région. "Il faut à un moment ouvrir les chakras, on va accueillir le monde et on est le seul pays qui ne s'en réjouit pas", a-t-elle déploré, faisant part de sa confiance dans le succès de l'évènement.