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JO Paris 2024 : dans les coulisses de la formation des chiens renifleurs d'explosifs

Alexis de la Fléchère, édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : Benoit Durand / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP . 2 min

La flamme olympique a débuté mercredi à Marseille son périple qui doit l'amener jusqu'à Paris, le 26 juillet prochain, pour la cérémonie d'ouverture des JO. Un parcours sous haute surveillance, sécurisé notamment grâce aux équipes cynophiles de la police nationale. Europe 1 s'est rendue sur leur base d'entraînement, à Cannes-Écluse en Seine-et-Marne.

Derrière les grillages de leur box, les bergers malinois bientôt mobilisés sur les sites olympiques sautent, aboient, s'impatientent avant le début de l'entraînement. "On a caché dans ce mur aux multiples trous un tout petit morceau d’explosif. On travaille sur des matières réelles pour être au plus proche de la réalité du terrain", explique le major Yann. Il fait partie de la brigade cynophile de la police nationale qui s'entraîne à Cannes-Écluse en Seine-et-Marne, près de Paris.

De multiples pièges à éviter pour obtenir la récompense

Kita s'élance, et l'exercice n'est pas simple. Le major Yann a effectivement dissimulé sur le parcours d’autres produits olfactifs. "En fonction des exercices, on peut placer différents produits qu’on appelle 'interférents'", détaille-t-il au micro d'Europe 1. "Il y a des billes d'huile de foie de morue, des odeurs 'fortes' et des odeurs 'faibles', on peut mettre aussi des épices, du plastique, du café... Des odeurs destinées à vérifier la robustesse de la mémorisation du chien, sinon ce serait trop facile", concède-t-il, soulignant que ce berger malinois "a une capacité olfactive près de dix fois supérieures à la nôtre".

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La chienne renifle, s'agite, mais ne se laisse pas duper. Après quelques minutes de recherches, elle se fige net, là où l’explosif avait été caché. L’heure est à la récompense : il y a un moment de jeu et de partage entre le dresseur et l’animal, comme explique Sarah, "conductrice" de Kita, malinois de trois ans et demi.

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© Alexis de la Fléchère/Europe 1

"C’est le salaire du chien ! C’est comme nous, il faut qu’il y ait une récompense, un salaire, et pour elle c’est ça. Son objet de jeu, un boudin en tissu, le doudou canin qui se mérite... La base de notre travail, c’est le jeu et l’interrelation avec l’animal", expose Sarah. "Pas de friandises en revanche ! Jamais", prévient toutefois la conductrice de Kita. "Ce sont des chiens qui vont travailler dans des environnements qui peuvent contenir de l’alimentaire (et on ne veut pas que le chien se focalise sur l’alimentation)", justifie Sarah au micro d'Europe 1.

500 animaux formés avant le début des Jeux

Il y a certes des récompenses, mais aussi beaucoup d'amour. "Pour que le chien travaille pour nous, il faut qu’il y ait de l’attachement mutuel. Un lien de respect entre les deux", souligne-t-elle. "Nos formations commencent avec des balades avec l’animal. Il faut six mois de formation avant qu'un chien soit envoyé sur le terrain (30% des animaux proviennent de dons d’association, les autres sont achetés avec un budget de 1.600 euros max)", précise la "conductrice".

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La première mission pour Sarah et sa chienne Kita s'est déroulée ce 8 mai à Marseille, pour l’arrivée de la flamme olympique sur le Vieux-Port . Au total, 500 animaux doivent être formés d'ici aux Jeux olympiques.

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