Après son quatrième enfant, Claire décide de prendre un congé parental de trois ans. Mais à son retour en entreprise, cette cheffe de projet dans le secteur privé a dû repartir de zéro. "J'ai tout perdu, j'ai perdu toute mon ancienneté", confie-t-elle à Europe 1, à l'occasion de la Journée des droits des femmes. "C'est comme si je n'avais jamais travaillé dans l'entreprise. C'était comme une claque. On repart au salaire de base. J'avais perdu 150 euros par mois."
Yuna, professeure des écoles, a quant à elle fait le choix de passer à temps partiel pour s'occuper de son enfant. Résultat : moins d'argent et surtout moins de trimestres pour la retraite. "Notre enfant devait être gardé, les gardes étant très chères. Moi, comme de nombreuses femmes, j'ai dû me mettre à temps partiel pendant deux ans. J'étais à temps partiel à 75% des cotisations, pas entières, et j'ai aussi eu une diminution globale du calcul de mon salaire."
La reconnaissance du travail domestique ?
À leur emploi s'ajoute l'éducation de leurs enfants du travail qui devrait être pris en compte pour la retraite selon elle. "Le travail domestique est très inégalitaire", pointe-t-elle du doigt. "J'ai quand même du travail. Ce que j'ai fait avec mes enfants, ça devrait pouvoir donner des trimestres, un équivalent pour la retraite." Autres solutions avancées par ces femmes : la mise en place d'aides à la garde d'enfants.