Plusieurs milliers de personnes ont participé mardi matin à une marche à Mayotte pour dénoncer la violence et l'insécurité dans l'île, dans le cadre d'une mobilisation citoyenne baptisée "île morte". L'île a été secouée pendant plus de quinze jours par un mouvement social et pendant plusieurs nuits par des violences urbaines, orchestrées par des jeunes cagoulés, qui ont notamment détruit de nombreuses voitures.
"Halte à la violence". Vers 9h (10h à Paris), plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées sur la place de la République à Mamoudzou, le chef-lieu de Mayotte. Les participants, dont des familles, des salariés d'entreprises privées, des groupes de toutes origines, ont ensuite effectué une boucle dans le centre-ville, passant notamment devant la préfecture et le conseil départemental.
#MayotteIleMorte : grande manifestation en cours à #Mayotte#SaveMayottepic.twitter.com/CiBlutAJ1J
— MAYOTTE 1ère (@Mayotte1ere) 19 avril 2016
Les manifestants, dont certains agitaient le drapeau français, ont entonné une Marseillaise et quelques prières, avant de se disperser vers 11h. Parmi les banderoles et pancartes, on pouvait lire : "halte à la violence" et "Mayotte en sous-France". D'autres manifestants agitaient une banderole, sur laquelle était accrochée la photo d'un homme de 38 ans, décédé des suites d'une agression vendredi soir, avec les mots : "Plus jamais ça. J'accuse Hollande et Valls pour non assistance à population en danger".
Appel sur les réseaux sociaux. Ce rassemblement est né d'un appel à l'organisation d'une journée "Mayotte morte" lancé sur les réseaux sociaux samedi, après l'agression mortelle d'un métropolitain vendredi par trois hommes, alors qu'il allait chercher son fils à son cours de judo. L'un des agresseurs présumés, mineur, a été interpellé dans la nuit de samedi à dimanche. Les deux autres suspects sont toujours recherchés.