Ce mercredi 8 mars, une cinquantaine d'associations, de collectifs féministes et de syndicats ont appelé à une "grève féministe" dans la capitale, à l'occasion de la 46e édition de la Journée internationale des droits des femmes. Ainsi, des milliers de personnes ont marché dans les rues avec une multitude de revendications en tête, dont l'égalité salariale ou encore, une réforme des retraites plus juste envers les femmes. Dans les cortèges, diverses pancartes étaient fièrement arborées par les manifestants, qui y ont inscrit des slogans simples, mais efficaces : "L'égalité salariale maintenant", "Stop féminicides" ou encore "Lâchez-moi les ovaires".
Malgré la pluie, il était hors de question de rater ce rendez-vous, comme le confirment Julia et sa mère Sylvie au micro d'Europe 1. "Il y a encore trop de femmes qui sont victimes de violences économiques, physiques, administratives. Même si les gens disent que les choses ont changé, elles n'ont pas tant changé que ça. On sait que ça avance, mais ce n'est pas assez" soutient Julia, avant que sa mère l'appuie dans ses propos : "Ce gouvernement ne fait pas suffisamment pour lutter contre les violences faites aux femmes, et en particulier contre les féminicides. Il faut se mettre au travail un petit peu".
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"Les femmes seront les grandes perdantes"
Par ailleurs, en plein contexte de contestation populaire contre la réforme des retraites, les manifestantes ont aussi les yeux rivés sur le projet de loi, qu'elles jugent particulièrement injuste envers les femmes. Pour Frédérique, présente dans la rue ce mercredi, "les femmes vont être parmi les premières victimes de la réforme de Monsieur Macron. C'est une couche supplémentaire qui se rajoute. Il faut qu'on soit de plus en plus nombreux et qu'on bloque ce pays". Son amie Léna, partage le même avis quant au texte de loi : "On a des carrières en pointillés, on a des enfants, les études sont longues... Les femmes seront les grandes perdantes. Il faut se battre jusqu'au retrait de cette réforme".
Des dizaines de milliers de personnes étaient donc présentes dans les rues parisiennes et prévoient peut-être, comme Frédérique et Léna, de manifester contre la réforme des retraites samedi prochain.