1:38
  • Copié
Louise Sallé / Crédit photo : THOMAS SAMSON / AFP , modifié à
Ce samedi est la journée nationale des troubles "dys", comme la dyslexie, lorsqu'une personne a du mal à lire, ou la dysorthographie, qui pénalise l'écriture. Plusieurs troubles peuvent d'ailleurs se combiner. Ces handicaps touchent 10% des élèves en France, soit deux enfants par classe. 

Un enfant atteint de troubles qui pénalisent sa lecture ou ralentissent son écriture à deux fois plus de chance de redoubler. La moitié sont aussi victimes de harcèlement scolaire. C'est ce que révèle une étude qui vient de paraître sur les difficultés rencontrées à l'école. Elle est publiée par la Fédération Française des Dys et la start-up Poppins, qui développe des outils d'apprentissage pour ces enfants. 

Dans ce genre de cas, les professeurs peinent à s'adapter à ces enfants, comme l'explique Catherine Grosmaître, neuropsychologue et responsable du Centre de référence des troubles du langage et des apprentissages à l'Hôpital Necker, à Paris : "Ils y arrivent, mais pas toujours, à la fois par manque de moyens et aussi parce que les formations des enseignants sont aujourd'hui encore insuffisantes".

"Elle se sentait vraiment nulle"

C'est justement ce que déplore aussi Amandine, maman de la petite Katelya, âgée de sept ans. "Des maîtresses nous ont convoqué à chaque problème d'exercices en math, en écriture, en lecture. Et avec une maîtresse qui la pointe comme ça, elle se sentait vraiment nulle. 'Maman, je suis nulle, je ne suis pas comme les autres', disait-elle. C'est très difficile de voir son enfant qui s'effondre comme ça et qui ne veut plus aller à l'école parce qu'on s'est moqué d'elle, parce que la maîtresse est sur son dos, parce qu'elle n'arrive pas à lire", glisse Amandine.

Pour les parents, c'est une charge mentale importante. La majorité des répondants de l'enquête travaillent à temps partiel pour aller aux rendez-vous, effectuer les démarches administratives comme l'aménagement des examens et surtout aider aux devoirs. Mais c'est également une source de conflits pour 75% des familles interrogées.