Les visites vétérinaires aux animaux suspects de fièvre catarrhale ovine (FCO), pour les détecter ou les vacciner, sont prises en charge financièrement par l'État, ainsi que les analyses en laboratoire, confirme un arrêté paru au Journal officiel dimanche, à la veille du démarrage d'un vaste plan de vaccination.
Après la confirmation de trois foyers de FCO du nouveau sérotype 3 dans le nord de la France, la campagne de vaccination a débuté ce lundi.
Une incidence sur l'exploitation
Sylvain et Marie vont pouvoir vacciner leur cheptel, 200 brebis que le couple élève près de Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais. Et ce sera un soulagement car le virus est mortel et Marie veut protéger ses bêtes au plus vite.
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"On parle avec nos vétos assez régulièrement pour savoir quand les vaccins vont arriver et en espérant ne pas l'attraper avant. Il est quand même assez virulent. Nous on va en vente directe, ça pourrait avoir une incidence sur l'exploitation", explique Marie.
Une propagation rapide
Pour éviter l'épidémie, plus de 80.000 moutons seront vaccinés dans les Hauts-de-France. Suivront ensuite 400.000 bovins. Le virus qui vient de Belgique est transmis par des moucherons et il faut donc agir très rapidement.
"Habituellement, les moucherons peuvent faire jusqu'à cinq kilomètres par jour mais avec les vents qu'on a cette année, on pourrait plutôt penser qu'ils font jusqu'à 25 voire plus. Ensuite, ils piquent les animaux. Ils véhiculent donc la maladie", explique Simon Ammeux préside la Fédération régionale des agriculteurs.
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Les visites vétérinaires et les vaccinations seront pris en charge financièrement par l'Etat.