Nouveau coup d’accélérateur : la campagne de vaccination contre le Covid-19 s'élargit lundi aux plus de 75 ans et aux personnes à risque (avec des insuffisances rénales chroniques ou un traitement contre le cancer...). Plus de 800 centres ouvrent en France. Europe 1 a fait le tour de celui de Courbevoie, dans les Hauts-de-Seine. Avant même la première injection, fixée à 14 heures, l’inquiétude portait moins sur la logistique du centre que sur le manque de vaccins.
Un trop petit nombre de doses
Quatre préfabriqués ont été installés au milieu d’un immense gymnase de la ville. Derrière chacun de leur rideau, un ordinateur déjà ouvert et des seringues sous vide, à disposition. Tout est prêt… ou presque : "Pour l’instant on n’a pas de vaccin dans les frigos !", lâche le maire de Courbevoie, Jacques Kossowski.
420 doses doivent arriver dans la matinée. "Nous pouvons vacciner environ 50 à 60 personnes par jour. On est bien malheureux de n'avoir que 420 vaccins", poursuit l'édile. "Car nous avons pris des rendez-vous pendant cinq semaines, en étant optimistes !"
Un manque de visibilité
Des rendez-vous pris sans savoir s’ils pourront être honorés, donc. Pour Jacques Kossowski, c’est ce manque de visibilité à long terme qui ralentit la campagne. "Aujourd’hui, on ne sait pas exactement le nombre de vaccins qu’on aura et ça ce n’est pas normal parce qu’il y a de plus en plus de personnes qui ont le Covid-19 et de plus en plus de personnes qui veulent se faire vacciner. Il faut que ça suive !", s'agace-t-il.
"On pourrait voir plus grand, vacciner plus ici", dit-il. En attendant, il faut faire durer les stocks et attendre la prochaine livraison.