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La canne de Provence : qu'est-ce que cette plante désormais utilisée en chimie ?

Alexandra Jaegy . 1 min

Elle fait partie des plantes les plus nuisibles du monde. Et pourtant, la canne de provence a une propriété extraordinaire : elle est capable de construire de nouvelles molécules qui peuvent être utilisées dans des médicaments ou des produits cosmétiques. Une découverte faite par la chercheuse Claude Grison. 

La canne de Provence ressemble à un roseau ou à un bambou, mais n’en a pas la noblesse. Elle mesure de un à six mètres, selon les variétés. Cette plante a une particularité : elle peut désormais servir à produire des médicaments ou des produits cosmétiques plus respectueux de l’environnement. 

Une des plantes les plus nuisibles du monde

A côté de son laboratoire, la chercheuse Claude Grison coupe les tiges épaisses et vertes des cannes de Provence selon un protocole précis. Ces plantes sont très envahissantes. Mais Claude Grison et son équipe ont trouvé une solution : faire des récoltes intenses, et transformer les cannes de provence en écocatalyseurs, une technique qui permet de valoriser les parties fauchées et de la réduire en poudre végétale, qui sera utilisée pour construire de nouvelles molécules utiles pour les médicaments ou les cosmétiques afin d’avoir une chimie "douce", 100% issue de la nature. 

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Des molécules dépolluantes

Les travaux de Claude Grison ne s'arrêtent pas là. "J’ai effectivement découvert une plante que je trouve toujours géniale et qui a cette propriété de se développer sur un sol très, très contaminé", explique-t-elle au micro d’Europe 1. Il s’agit, entre autres, du Tabouret bleu, une petite plante capable de survivre dans des conditions extrêmes, sur des sols riches en métaux.

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"Elle est capable d’extraire le zinc du sol, de le stocker dans ses feuilles, de survivre alors que toutes les autres plantes ont disparu". Une plante miracle que Claude Grison réduit en poudre. Réunir chimie et écologie, c’était justement le défi de la chercheuse. 

"En fait, il s’agit d’un très beau résultat pour l’écologie scientifique, c’est performant. Avec des solutions basées sur la nature, on peut rivaliser avec la chimie conventionnelle. C’est un très bel encouragement pour toutes ces techniques naturelles", confie-t-elle sur Europe 1. Depuis deux ans, Claude Grison vend ses molécules dépolluantes à des entreprises chimiques, cosmétiques et pharmaceutiques.

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